Après 3 mois de campagne électorale, clôturés par la victoire marseillaise du ticket UMP « GAUDIN-MUSELIER » aux municipales, suivie de près par l’élection surprise du socialiste Eugène CASELLI à la présidence de MPM… Notre Communauté Urbaine était en « roue libre » depuis presque 5 mois…
Un bon compromis étant toujours préférable à un mauvais procès, nous avons préféré le dialogue à l’affrontement, privilégiant ainsi l’intérêt général.
Le blocage de la 3eme communauté urbaine de France, n’aura donc pas eu lieu !
Un accord a finalement été scellé entre l'UMP et le PS pour faire fonctionner la communauté urbaine Marseille Provence Métropole, s’inspirant largement du modèle offert par la cohabitation qui caractérise depuis 2001 la communauté urbaine de Bordeaux.
Ce "contrat communautaire de mandature" a été officiellement validé samedi dernier et à l’unanimité en séance plénière de la Communauté Urbaine.
Outre "un texte commun fondateur d'une nouvelle mandature" (cliquer ici pour lire l’intégralité du texte : Téléchargement mpm_contrat_communautaire_partag.pdf)
cet accord porte sur la répartition des 33 vice-présidences - 16 iront
à la droite, 15 à la gauche et 2 aux indépendants, avec, en sus, la
voix du président PS - ainsi que des 27 délégations.
Pour consulter la liste des présidents et vice-présidents de commissions, cliquer ici : Téléchargement commissionsvicepresidence_2008.pdf
L'économie, l'emploi ou les transports seront dévolus à la droite.
La gauche aura notamment l'aménagement du territoire ou le nettoiement
et la gestion des déchets, y compris l'incinérateur en construction à
Fos-sur-Mer.
L'incinérateur, pomme de discorde entre la droite et la gauche, "fera
l'objet d'un audit indépendant qui devra évaluer l'évolution du projet,
au regard notamment des aspects environnementaux, techniques,
juridiques et financiers ».
Renaud MUSELIER, Premier Vice-Président de l’institution, préside un groupe rassemblant 10 maires sur 18 et 77 élus sur 157 (Groupe « Union pour l’Avenir Communautaire »), est satisfait : «On a débloqué la situation en adoptant le modèle bordelais».
Reste maintenant à conforter cette nouvelle cohabitation dans la
durée, notamment lorsque seront abordés les sujets majeurs tels que la
gestion des déchets, les transports ou encore les finances…
D'ailleurs, dès le prochain conseil, prévu en juin, l'état financier de
l'institution à travers un rapport de la chambre régionale des comptes
devrait être au coeur des débats…
Renaud Muselier, le grand vainqueur avec son ami Bruno Gilles de ces élections municipales, en effet n’oublions pas que si Gaudin est à nouveau maire de Marseille c’est grâce à ces deux là, est aujourd’hui un homme blessé, un homme trahi.
Jeudi 17 avril, Renaud a vu son rêve s’écrouler, en quelques minutes, donné gagnant, plus de la majorité des conseillers communautaires étant étiquetés à droite, il y avait peu de danger de perdre la CUM et pourtant …
Que c’est-il passé ? Pourquoi certains ont trahi ? et surtout pourquoi ont- ils voté Caselli, ils auraient pu tous simplement s’abstenir si la candidature Muselier ne les satisfaisaient pas pleinement . On a assisté ce jour - là à un meurtre commandité. Mais commandité par qui ?
Le maire, qui doit son siège à Renaud ?
La garde rapprochée du maire ?
D’autres élus jaloux, qui ne supportent pas que Renaud se présente comme le dauphin de Jean-Claude .
Les ennemis ne manquent pas. Prenons par exemple Teissier, député maire des 9 ème et 10 ème arrondissements qui n’a jamais digéré que Renaud soit nommé secrétaire d’état aux affaires étrangères alors que lui rêvait du portefeuille des armées, qui en veut à Gaudin de ne pas l’avoir soutenu quand l’opportunité c’est présentée, et qui se verrait bien maire de Marseille en 2014.
Mais il n’est pas le seul, le maire et son cabinet peuvent être suspectés de cet assassinat en direct.
En effet certains près du maire n’apprécient pas ce testament ab in testa fait par Gaudin .
Et pourtant Jean-claude a une dette vis à vis de Renaud.
Souvenons-nous …
Il y a quelques années la droite marseillaise était divisée : il y avait l’UDF avec à sa tête Gaudin, et le RPR représenté par Muselier .
Pour gagner Marseille, il fallait s’unir, de là est né le ticket Gaudin Muselier. Sans Gaudin Muselier n’était rien, mais sans Muselier, Gaudin ne serait jamais devenu maire, et aujourd’hui il le reste toujours grâce à lui,il serait bon de le lui rappeler.
Cette union d’intérêt, Muselier y a cru dur comme fer, et s’est pris d’amitié face à ce « bon gros homme » qui devint peu à peu un 2d père politique ( le 1er étant maurice TOGA).
Dans cette union, UDF RPR, comme dans toute union, il a fallu faire des concessions de chaque côté mais surtout du côté RPR, il y avait comme un droit d’ainesse, ou le respect dû au père.
Mais contre vents et marées, cela marche, cela dure, et on recommence en 2001, il n’y a pas de raison de changer une équipe qui gagne . De plus nous sommes dans les prémices d’une nouvelle union cette fois nationale, qui va donner naissance au mouvement que l’on connaît.
Là encore Renaud cède beaucoup, mais il espère à terme, et c’est légitime en retirer les fruits. Il se présente donc lui même comme l’héritier de Gaudin lorsque celui ci aura décidé de se retirer de la vie politique, Jean-Claude, lui a promis ( ?? ) on ne le saura pas, en tout cas Renaud y croit. Mais il est clair que cela ne plait pas à tout le monde .
Pourquoi Renaud, fils adoptif, non issue des rang des exUDF, exDL, serait - il le successeur de Gaudin ? ( bien entendu je parle là de succession à la candidature ).
Pour certains il en est hors de question, alors que finalement pour les ex RPR ce n’est qu’un juste retour des choses.
Il faut donc tuer le « fils », tout d’abord à petit feu, en le dénigrant, en le dévalorisant, en le faisant passer pour un jeune ambitieux aux dents longues qui n’a pas les capacités de ses ambitions ; c’est un long travail de démolition, qui se heurte notamment à l’excellent travail que Renaud a fourni lorsqu’il était secrétaire d’état, oui il est compétent, oui il connaît ces dossiers, oui il travaille d’arrache pied.
Renaud vieilli et comme le bon vin il se bonifie, alors on parle plus du jeunes loup trop fougueux, on trouve autre chose dans les diners mondains du 8eme arrondissement.
Il ne s’intéresse pas à Marseille, il n’est jamais là, et puis regarder dans son secteur c’est pas lui qui a gagné c’est Bruno Gilles.
Oui, Bruno Gilles est là, fidèle, il laboure le terrain pour lui et pour Renaud. Si Renaud veut un jour être maire il ne peut se limiter à son secteur il faut qu’il travaille sur toute la ville, c’est pourquoi c’est deux là se complètent, et c’est pourquoi c’est deux là gagnent.
Mais Renaud ne baisse pas les bras, il a perdu la CUM, mais il va tout mettre en œuvre malgré son énorme déception, pour que cette institution puisse fonctionner et une fois encore il va faire des concessions.
Alors Renaud n’est pas encore mort.
On ne meurt pas en politique, regardez Chirac, Sarko, ils ont fini par gagné, et Renaud gagnera Marseille.
Rédigé par : Anna Parisi | vendredi 13 juin 2008 à 16:59