Me voici de retour à Marseille.
Les derniers jours ont été un peu périlleux du fait des chutes de neige exceptionnelles dans les Bouches-du-Rhône.
Nous
n'avions pas connu pareille situation depuis 1987.
J'ai, tout d'abord, été bloqué à Paris mercredi soir. Les trains comme les avions, à destination de Marseille, ont été annulés. J'ai donc du passer une nuit supplémentaire dans notre capitale.
Mon arrivée à Marseille n'a pas été moins rocambolesque. Il m'a fallu m'armer de patience pour rejoindre mon domicile où le travail ne manquait pas pour déneiger mon jardin !
Notre ville a été comme paralysée pendant 48 heures ! Mais surtout, quel spectacle ! Il est si rare de voir Marseille en blanc !
La polémique va bon train quant à la gestion de cet aléa climatique par les autorités compétentes, autrement dit le Département et la Communauté urbaine.
En ce qui me concerne, je me contenterai d'évoquer la spécificité régionale. Alors que 20 centimètres de neige passent inaperçus dans le massif central, ils sont, ici, source d'une désorganisation certaine.
Les choses rentrent dans l'ordre, petit à petit. Les désagréments ont été nombreux pour certains. D'autres se sont réjouis de cette animation inhabituelle.
J'ai commencé la journée par une
réunion concernant l'extension du stationnement payant sur voirie, secteur
Blancarde. J'ai réuni les CIQ concernés afin d'aborder les prochaines
échéances.
Après l'arrivée du Tramway, il
est indispensable de mettre en place une nouvelle politique de stationnement.
Il est important d'en finir avec les nombreuses nuisances du "tout
automobile" et de redistribuer l'espace public au profit des modes doux de
déplacements et des transports en commun.
Le nombre des déplacements en véhicules particuliers a augmenté de 22 % en 20 ans. La motorisation des ménages a augmenté de 7% depuis 1988. Et plus de 7 000 voitures dites "ventouses" restent sur la voirie sans bouger, contrariant la rotation nécessaire à l'attraction commerciale et aux riverains des quartiers.
La circulation est devenue, chaque année, de plus en plus difficile. Elle a entraîné une pollution permanente et menaçante pour la santé, une perte progressive d'accessibilité pour les commerces et les lieux de travail, une qualité de vie dégradée pour tous.
L'enjeu du Plan des Déplacements Urbain est de conforter une politique de déplacements globale et volontariste pour faciliter la mobilité de chaque habitant du territoire.
Il s'agit de mettre fin au stationnement anarchique sur voirie, de faciliter l'accès aux commerces et services en créant de la rotation, de privilégier les résidants en leur permettant de stationner à proximité de chez eux, avec une tarification adaptée, d'inciter ceux qui viennent travailler en ville à utiliser les transports en commun.
C'est pourquoi, une nouvelle
offre quantitative et catégorisée de stationnement est proposée.
Des les 4e et 5 arrondissements, près de 5000 places de parkings de proximité, destinées à répondre aux besoins des résidant, ont été inaugurées ou vont prochainement être livrées : 500 places depuis juillet 2006 à l'Hôpital de la Conception, 350 places inaugurées en janvier 2008 à la Blancarde, 1 797 places livrées d'ici fin 2009 avec les programmes Chave-Madon, Briffaut, Abbé de l'Epée de la Sogima, sans oublier le projet Baille-Vertu, 1000 places livrées à l'Hôpital de la Timone en avril 2010 et les parking Cassini et Vallier dont l'ouverture est programmée avant la fin de l'année 2010.
L'extension du stationnement payant sur voirie est, quant à elle, destinée à éviter l'étouffement de l'espace public et gérer la rareté des emplacements tout en proposant une tarification adaptée et catégorisée en fonction des usagers.
Les tarifs initialement réservés aux riverains ont été réduit de moitié : 1 euro par jour au lieu de 2, 5 euros par semaine au lieu de 10 et 20 euros par mois au lieu de 40. Le stationnement est gratuit, pour les résidants, le samedi et le dimanche. Enfin, des abonnements spécifiques ont été créés : une vignette "Résidant" pour les habitants des zones concernées, un abonnement annuel "Professions mobiles" de 300 euros pour les commerçants, les artisans et les professions de santé.
J'avais, aussi, insisté pour la création d'une vignette "Travaux" gratuite pour les riverains des travaux du Tramway.
Au début, le stationnement payant a été étendu près des
zones concernées par les travaux du Tramway et des parkings pour privilégier
les résidants, les commerçants et professions mobiles des secteurs où l'offre
en emplacements a baissé du fait des emprises de chantier.
Aujourd'hui, la mise en place de nouveaux horodateurs doit accompagner la livraison des nouveaux parcs de stationnement.
C'est, aussi, une participation collective à l'effort de santé publique et d'amélioration des conditions de vie urbaine. En effet, le stationnement sur voirie est un service qui représente un coût au même titre qu'une bibliothèque ou un stade. Ce n'est pas un impôt supplémentaire puisqu'il s'auto-finance et qu'il n'a pas pour finalité de couvrir les autres dépenses de la collectivité.
Pour information, la Ville de Marseille, dont les agents
assermentés surveillent le stationnement payant sur voirie, ne touche aucun
pourcentage des recettes des contraventions, alors qu'elle s'acquitte, elle-même,
du coût des carnets à souches de procès-verbaux.
Commentaires