Monsieur le Président,
Mes chers Collègues,
Les marseillais viennent de subir de plein fouet un conflit innacceptable qui ne les concernait pourtant pas directement.
A peine un an et demi après votre élection à la Présidence de la Communauté Urbaine vous devez déjà justifier vos choix devant la représentation communautaire et devant les marseillais.
Alors que Monsieur Jean-Noël GUERINI, candidat à la Mairie de Marseille promettait aux marseillais une ville propre en 6 mois, la fin du fini parti ou encore l’arrêt de l’incinérateur, force est de constater les promesses non tenues et l’échec de votre politique.
En un an et demi, nous sommes passé d’effet d’annonce en effet d’annonce, de réactivation de la police de la propreté à la réactivation des comités de suivis, mais jamais à des résultats probants et à des solutions efficaces et perennes.
Devant cet échec flagrant, la seule solution que vous avez imaginée, c’est la privatisation. Beau pied de nez à l’histoire !
Cette privatisation miracle s’est vite transformée pour vous en privatisation cauchemar.
En juin dernier, la commission des marchés, placé sous la présidence de Monsieur François Noël BERNADI déclarait la société SITA-SUD adjudicataire du marché du tri et du transfert des déchets, au dépend de la société BRONZO.
A la surprise générale et sans explication, vous classez sans suite ce marché qui a depuis été relancé et re-attribué à la société SITA-SUD, car comme le rappelle le président de la commission des marchés dans la Provence du 6 novembre, « la commission d’appel d’offre est là pour décider, conformément au code des marchés publics, qui répond au mieux aux besoins de la collectivité ».
Vous avez donc le 8 juin dernier désavoué votre commission des marchés, ouvrant ainsi la voie à un mode de fonctionnement politique pour le moins surprenant dont vous payez le prix aujourd’hui.
Toujours dans votre logique de réorganisation, vous lancez des appels d’offres pour la collecte et le nettoiement.
De nombreuses sociétés répondent, les services de la communauté urbaine analysent les offres.
La commission des marchés se réunit et décide d’attribuer les lots dans la logique énoncée par son président : « elle choisie les offres qui répondent au mieux aux besoins de la collectivité ».
La société BRONZO qui avait concurru se trouve logiquement écartée pour un surcoût de 4 millions d’euros avec 54 agents en moins par rapport à l’offre d’ISS environnement.
Monsieur ROUZAUD, votre vice-président en charge de la propreté considère bizarrement comme un échec la décision de la commission des marchés et explique maladroitement dans la Provence du 2 novembre que la commission des marchés va devoir rendre des comptes.
De là naît le conflit que nous venons de vivre.
Pour la première fois à Marseille, une société privée non retenue dans un marché public décide de bloquer les centres de transfert, se livrant ainsi à un véritable chantage et prenant en otage la population.
Après beaucoup d’atermoiement, vous annoncez le Mercredi 4 novembre au matin, avec le soutien du Sénateur Maire de Marseille Jean-Claude GAUDIN, votre intention de déposer un recours auprès de la justice pour qu’elle condamne le mouvement de grève. Monsieur MENNUCCI explique que cette action de blocage est illégale.
Alors que vous vous vêtez d’un costume de CRS le matin, dans l’après-midi, vous tournez votre veste et revêtez un costume d’agneau en annonçant à la surprise générale que vous suspendez ces marchés. Edgar FAURE disait « ce n'est pas la girouette qui tourne, c'est le vent ». Le vent souffle très fort ces temps-ci à Marseille !!
Pour la seconde fois en moins de 6 mois, vous remettez en cause les décisions de votre commission des marchés, ce qu’attendait logiquement la société BRONZO depuis que vous aviez ouvert cette voie en juin dernier.
Pour faire plus simple, la prochaine fois, demandez directement à la société BRONZO d’ouvrir les plis !
Alors Monsieur le Président, mes Chers collègues, nous sommes aujourd’hui en droit de nous posez des questions et de connaître la vérité.
Si vous avez subi des pressions, il faut nous le dire, et dire de la part de qui !!
Si tel est le cas, croyez bien Monsieur le Président, que l’ensemble des élus de cette assemblée sera toujours à vos côtés pour défendre les intérêts de notre institution.
Si vous n’en avez pas subi, ce que nous espérons tous, vous devez vous expliquer sur votre gestion pour la moins surprenante de ce conflit.
Que s’est-il passé le 4 novembre entre votre décision matinale de saisir la justice et votre revirement de l’après-midi ?
Avez-vous suivi le conseil de Jules Renard qui disait: « C'est une question de propreté: il faut changer d'avis comme de chemise. »
Pourquoi par deux fois, les décisions de la commission des marchés ont-elles été directement remises en cause sous votre autorité ?
Que ferez-vous demain si la communauté urbaine lance un appel d’offre et qu’une société non retenue décide de recourir à nouveau au chantage du blocage ?
Comment expliquez-vous le silence assourdissant de vos amis, au premier rang desquels Monsieur GUERINI Jean-Noël, pendant toute la durée du conflit ?
La preuve a été faite en moins d’un an et demi que les marseillaises et les marseillais ont été victimes d’une manipulation et de mensonges durant la dernière campagne municipale.
Je souhaite pour terminer mon intervention, renouveler mon attachement et mon soutien au service public et vous redire mon opposition à la privatisation du nettoiement dans le 4ème Arrondissement comme le souhaite également le syndicat majoritaire FO.
Certains de vos collègues qui soutenaient hier la privatisation, en appelle d’ailleurs aujourd’hui au tout public.
Monsieur le Président, je n’ai jamais douté de votre intégrité et de votre volonté de bien faire.
Le soupçon de collusion qu’à pu faire naître cette affaire doit être lavé.
Le soupçon d’entente préalable qu’a pu faire naître cette affaire doit être levé.
C’est ce que nous attendons de vous.
Je ne sais si c'est à l'UMP, aux socialistes ou aux habitants qu'on le doit mais le quartier entourant la salle Vallier est de plus en plus dégueulasse.
Une ruelle reliant le Bd Boisson à la rue Boscary, sert également de "décharge municipale".
D'autre part nous avons eu il y a quelques temps un employé qui semblait s'y mettre et nous avions pu espérer une embellie, mais l'ancien est revenu et il a dû le mettre mis au standard syndical.
Ça me rappelle, dans ma dernière entreprise lorsqu'un opérateur en essai, se faisait licencier durant cette période, nous disions tien encore un qui n'a pas fait ce qu'il fallait avec la déléguée ou qui travaillait trop bien ou trop !
C'est comme cela que l'entreprise est passée en 20 ans d'un effectif plus de 200 à 60 ...
Mais les territoriaux n'ont pas ce risque, que ce soit la gauche ou la droite "toujours plus".
On en a plein le chose ... ! ! !
Rédigé par : Quercy913 | dimanche 15 novembre 2009 à 09:01
Votre message appelle de ma part 3 commentaires: 1/ La réorganisation du service du nettoiement engagée par Jean Claude GAUDIN en 2007 commençait à porter ses fruits. Le changement politique à la communauté urbaine a eu pour conséquence la remise en cause de cette réorganisation. Les socialistes avec à leur tête Monsieur GUERINI ont tellement promis pendant les municipales, qu'une fois arrivé aux responsabilités, ils se sont sentis obligé de tout remettre en cause. 2/Même si la propreté de Marseille et de nos quartiers n'est plus une compétence municipale, il reste de notre devoir de s'en occuper. Pour celà, je vous remercie d'avoir bien voulu préciser les lieux à améliorer, ce qui permettra à Monsieur GILLES d'intervenir auprès du Président de la Communauté Urbaine pour que des améliorations soient apportées dans les meilleurs délais. 3/ Comme partout, il y a de "bons" et de "moins bons" cantoniers. Je ne pense sincèrement pas qu'il faut voir dans le comportement de certains un lien avec l'activité syndicale. Il y a par contre surement un défaut de maitrise et d'organisation. Souhaitant avoir répondu à votre message. Bien cordialement. Jean-Philippe ANSALDI Directeur de Cabinet Mairie 4è et 5è Arrondissements
Rédigé par : jean- philippe ansaldi | mercredi 25 novembre 2009 à 10:35
Je suis bien conscient que Mr Gaudin faisait ce qu'il fallait, mais comme il allait de bon matin contrôler, comme d'habitude pour l'opposition c'était "INACCEPTABLE".
A moi, on m'avait appris que la confiance n'excluait pas le contrôle et je l'acceptais car personne n'est infaillible !
Dans mon entreprise, c'était là d'où venait la faille le mot "inacceptable" nous l'avons entendu maintes fois. C'était d'ailleurs devenu pour certains le surnom de cette déléguée.
Même le nez dedans, il était impossible de faire entendre raison; mais je conviens qu'il peut y avoir des responsables syndicaux différents. Reste donc à nous le prouver !
En attendant ce jour c'est mon épouse qui a fait le balayage autour de notre poubelle.
Cette poubelle est d'autre part très mal placée, mais d'après les dires d'une voisine, elle vous l'a signalée il y a peu de temps sur l'E.mail de Mr Gilles.
J'ai bien essayé de mettre un message dans un blog d'un élu de l'opposition responsable à la MPM et reprenant les doléances développées. Mais apparement il faut avoir son brevet de pilote pour y arriver ... .
Donc je vous remercie d'avoir bien voulu me relayer.
Rédigé par : Quercy913 | mercredi 25 novembre 2009 à 12:31