Nous pensions conserver nos trois élus européens… Nous espérions en obtenir un 4e … Les électeurs ont finalement élu 5 eurodéputés issus de la majorité présidentielle, dans le Sud-Est.
Nous enregistrons un réel succès (29,5%) face à un PS largement distancé (14,47%) et même devancé par l’Europe Ecologie (18,29%).
Nous raflons la mise dans des
proportions inattendues, un score supérieur à la moyenne nationale. Notre mobilisation et notre union ont payé. Nous
allons affiner ces résultats, en tirer les enseignements et, ainsi, nous
positionner pour les élections régionales. L’objectif 2010 est maintenant
prioritaire. Le scrutin de ce week-end en était le tremplin : les cartes
sont redistribuées.
Il faut, également, retenir la grosse claque prise par le PS, fortement ébranlé en s’effondrant à moins de 15% des voix. C’est une vraie défaite pour le socialiste Vincent PEILLON, parachuté depuis Paris. Il n’avait pas manqué, d’ailleurs, de débuter sa campagne en indiquant que c’était un « crève coeur que de venir dans cette région ». La manœuvre d’appareil du PS est ,ainsi, sanctionnée.
La surprise du scrutin d’hier : la 2e place attribuée à Europe Ecologique, dans notre région. Le parti emmené par Michèle RIVASI est le seul, à gauche, qui ait fait campagne sur l’Europe et l’Environnement. La donne au sein de la gauche régionale a changé : avec cette vague verte sans précédent, les négociations en vue des élections régionales s’annoncent serrées.
Le Modem a, quant à lui, décroché (7,38%). Une défaite, bien qu’il soit élu, pour Jean-Luc BENNAHMIAS, ex-vert et, surtout, ancien compagnon de route de Daniel COHN-BENDIT !
En ce qui concerne le FN, il réalise moins de 9% et perd, ainsi, prêt de la moitié de ses électeurs, par rapport au scrutin européen de 2004. Il sauve pourtant un siège, celui de Jean-Marie Le Pen.
Au niveau national, nous pouvons
tirer plusieurs enseignements des résultats du scrutin du 6 juin.
Tout d’abord, c’est une nouvelle victoire pour l’UMP. Nous obtenons 29 sièges avec 28,5% des voix alors que nous n’en détenions que 17 dans l’Europarlement sortant. Nous avons fait le grand chelem, arrivant en tête dans les 8 circonscriptions. L’UMP surpasse ainsi la performance réalisée par Simone VEIL en 1979, sous la présidence de Valéry GISCARD D’ESTAING. Comme l’a indiqué mon ami Renaud MUSELIER « le constat est clair : l’action et la volonté de la majorité présidentielle ont été reconnues. Nous avions un programme et la présidence française de l’Union a montré que quand on veut on peut. » C’est un succès pour notre Président alors que d’habitude, un scrutin intermédiaire est défavorable au pouvoir en place. `
À la troisième place de ce scrutin, la liste d’Europe Ecologie(16% - 14 sièges) est aussi la grande gagnante de ces élections. Sans doute parce que l’écologie est un thème très européen et que les Français font preuve d’une sensibilité écologique croissante.
Le PS enregistre son plus mauvais score (16% - 14 sièges) aux européennes, excepté en 1994. C’est une premier test raté pour Martine AUBRY dont l’autorité se trouve fragilise. C’est, surtout, le désaveu de la stratégie des socialistes : à manquer de projets européens et à tout miser sur l’anti-sarkozysme, ils sont passé à côté des vrais enjeux. Le scrutin du 8 juin a démontré l’échec de l’antisarkozisme.
Le Modem de François BAYROU (8,5%- 6 sièges) mord la poussière. Ce dernier a, d’ailleurs, reconnu son échec après une campagne très anti-sarkoziste et ses dérapages envers Daniel COHN-BENDIT. Le crash du Modem provient de l’obstination de son leader à tout tabler sur les enjeux nationaux et à s’engager dans une campagne présidentielle ». Il s ’est trompé d’élection et les électeurs ne s’y sont pas trompés.
Affaiblis, les partis extrémistes
auront du mal à peser sur le débat national. À
l’extrême gauche, le PC et Jean-Luc MELANCHON font mieux que le NPA d’Olivier
BESANCENOT. A l’extrême droite, le Front national devance Libertas de Philippe
DE VILLIERS.
Le bémol de ces élections
européennes aura été le fort taux d’abstention avec 60,28 % des électeurs, chez
nous, et 59, 52% au niveau national. Il s’agit d’un record historique conforme
aux prévisions. Les élections européennes n’ont pas mobilisé les foules. Ce
n’est pas une exception du sud-est, ni même de l’Hexagone. Il est possible
d’observer un même désintéressement, un peu partout en Europe.
Pour beaucoup, l’Europe reste une
machine technocratique, plus qu’un outil de démocratie.
En tous les cas, le panorama politique européen se trouve recomposé. Le centre droit enregistre un retentissant succès. Les socialistes, réduits à 161 eurodéputés, doivent faire face à une cuisante défaite. Les écologistes progressent dans la nouvelle assemblée alors que l’extrême droite et les eurosceptiques gagnent du terrain.
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