C’est fourbu mais heureux que je suis rentré chez moi hier soir (tard)…
Il faut dire que l’aller-retour à Paris dans la journée, avec entre les deux le Congrès de l’UMP, n’a pas été de tout repos. Mais quelle journée riche en évènements, en discours et en chaleur humaine !
Le ton était donné dès l’aube sur les quais de la gare Saint Charles où nous attendions le TGV qui allait convoyer pas moins de 1000 militants des Bouches-du-Rhône : on se serait presque cru en partance pour un match de finale de coupe de France de football… Tee shirts, écharpe ou badges UMP, drapeaux français, banderoles, sifflets ou cornes de brumes semblaient vouloir devancer l’aube et le réveil dominical des Marseillais.
L’ambiance bon enfant qui caractérise ces grandes transhumances militantes depuis l’avènement des grands meetings politiques lancés par le RPR de Chirac, a continué « bon train » jusqu’à l’entrée en gare de Lyon, pour se poursuivre dans le métro parisien, avec force chansons guerrières, limite paillardes.
C’est donc chauffée à blanc que l’UMP-13, menée par Renaud MUSELIER, est venue, Porte de Versailles, intégrer l’immense foule des 78000 adhérents venus faire un triomphe à Nicolas SARKOZY.
Pour notre grand plaisir, devant tant de membres de notre grande et belle famille politique, les personnalités les plus éminentes de l'UMP se sont succédées à la tribune pour expliciter le projet et les enjeux à venir et la légitimité incontestable de notre leader.
Puis le moment tant attendu est arrivé, l’annonce du score : 98,1 % des adhérents ont voté pour la candidat SARKOZY.
Et puis, enfin, le discours de Nicolas, une heure et quart durant. Tous en haleine, prompts à applaudir les concepts les plus importants, nous en aurions bien écouté une ou deux heures de plus….
Humain, calme, humble, presque transfiguré, le candidat nous a exposé, avec sa force de conviction légendaire, sa vision de la France et de la Politique (avec un grand « P ») et a évoqué les lignes maîtresses de son projet.
De l’approche nationale au rôle que notre pays doit jouer dans le monde, en passant par l’indispensable Europe ou la vocation de leader méditerranéen, SARKOZY a démontré que « sa France » devait se rassembler, se réveiller et renouer avec l’audace, l’intelligence et la création, pour redevenir un grande nation, au sein de laquelle l’avenir doit redevenir une promesse.
Fort d’une analyse pertinente des atouts comme des faiblesses de notre pays, il a donné les orientations du programme présidentiel, en insistant notamment sur le travail, le mérite et la responsabilité, sur les droits et les devoirs opposables, sur la fiscalité, sur l’égalité des chances, sur le logement, sur l’école, sur la défense nationale, sur l’écologie,sur les institutions et sur la justice…
Tâche difficile que de résumer un peu plus d’une heure de propos… D’autant que les semaines à venir me donneront l’occasion de vous donner des détails sur chacun des points du programme au fur et à mesure qu’ils seront développés par le candidat.
D’ailleurs, pour ceux qui souhaiteraient prendre connaissance de l’intégralité du discours, il est consultable à l’adresse internet suivante :
http://www.u-m-p.org/site/index.php/ump/s_informer/discours/ensemble_tout_devient_possible
Sur le fond, à part peut-être l’hommage rendu à Jacques Chirac pour son opposition à la guerre en Irak, et son opposition à toute forme d'unilatéralisme américain, tout son discours s’inscrit dans la continuité de ce qu'il affirme depuis plus de deux ans.
Sur la forme, par contre, j’ai été touché par le registre émotionnel et profondément humain de ce discours. De son « émotion » à l’affirmation « j’ai changé », de l’« amour de la France » à la référence au gaullisme, de sa « vérité » à son « humanité », de «j’ai connu l’échec » à « la force invincible de l’amour » … J’ai été sensible à cette maturité politique et à cette sagesse personnelle.
Comment ne pas penser à DE GAULLE lorsque SARKOZY, dit en conclusion :
« Parce que lorsqu’il s’agit de la France, il n’y a plus de camp»…
Car la France, cette « belle endormie », est désormais à la croisée des chemins pour choisir son destin, et nécessite plus que jamais un grand homme d’Etat, rassembleur et visionnaire….
Du coup, et même s’il ne l’a pas évoquée une seule fois, la comparaison avec Ségolène Royal est malheureusement inévitable et cruelle... Ayant voté le projet du PS, elle ne cesse de rentrer en contradiction avec celui-ci, comme en témoigne sa volonté de ne pas toucher aux baisses d’impôts alors que le projet veut les augmenter, ou de supprimer les 35h tandis que le projet veut les généraliser...
Est-ce un hasard si Libération titre aujourd’hui « Royal perd pied sur le terrain populaire : La candidate PS désormais devancée par Sarkozy auprès des catégories modestes. » ?
http://www.liberation.fr/actualite/evenement/evenement1/228600.FR.php
La campagne est véritablement lancée depuis hier.
Nul doute que Nicolas SARKOZY a tous les atouts pour rassembler les Français et que le débat qu’il va engager avec Ségolène ROYAL va rapidement mettre en exergue les carences de cette dernière !