Force est de constater que Les Enfants de Don Quichotte ont réussi à faire en quelques semaines du problème des SDF et des autres mal-logés un thème incontournable du débat politique…
Après Paris, ce sont Nice, Lyon, Toulouse et Marseille qui se sont transformées en campings de fortune.
A Marseille, pourtant, la Lutte contre la précarité et l'exclusion occupe une place essentielle au sein des orientations de la politique municipale.
En effet depuis la création, en 1996, par Jean-Claude GAUDIN, de la Direction de la Solidarité et de la Lutte contre l'Exclusion jusqu'à la mise en place, en 2001, de la Délégation SAMU Social et UHU, la Municipalité n'a cessé de multiplier les initiatives pour optimiser le dispositif de prise en charge des personnes en errance.
Ce sont ainsi 2000 places d’hébergements d’urgence qui sont ainsi proposées sur l’ensemble de notre agglomération.
Par ailleurs, il ne faut pas non plus oublier que, alors qu’en 1995 on ne construisait pas plus de 1000 logements par an, on en construit aujourd’hui 6000 à Marseille….
Au plan national, Nicolas SARKOZY, sensible à cette précarité hélas récurrente (près de 3 millions de Français sont aujourd'hui mal logés, et plusieurs dizaines de milliers de personnes sont sans abri), affirme vouloir "que d'ici à deux ans plus personne ne soit obligé de dormir sur un trottoir et d'y mourir de froid".
"Ces échecs sont indignes de notre pays (…) Nos compatriotes veulent que cette situation cesse. Ils sont conscients que nul n'est à l'abri de ce type de drame."
Du coup, avant même l’annonce de Jacques CHIRAC lors de ses vœux télévisés, Nicolas SARKOZY invite Arno KLARSFELD à travailler "en étroite liaison avec Christine Boutin", présidente du Forum des républicains sociaux (associé à l'UMP), qui a fait du "droit au logement opposable" un cheval de bataille, et "à consulter, sans exclusive, l'ensemble des associations concernées ».
D’ici à ce qu’Arno KLARSFELD ne rende son rapport et ses préconisations sur ce sujet, le projet législatif de l’UMP propose, d’ores et déjà, de :
- Créer des centres d'hébergement dans lesquels les personnes peuvent rester longtemps, pas seulement une nuit, pour permettre la réinsertion et offrir un accueil plus humain,
- Encourager l'accession à la propriété, notamment en vendant régulièrement une partie du parc HLM,
- Créer un quota obligatoire de logements sociaux dans les programmes immobiliers nouveaux, dans les zones où cela est justifié".
De son côté, Ségolène ROYAL, se contente de déclarer qu'elle se refuse de promettre, comme Nicolas SARKOZY, un hébergement à tous les SDF car, selon elle, "les Français attendent qu'on leur dise les choses quand elles sont faites (…) Ma première priorité reste la lutte contre la vie chère et la précarité. Et tout ce qui doit être fait ne doit pas entraver ces deux objectifs".
Il semblerait que son seul problème de logement soit que… son vaste appartement a été récemment « cambriolé » et qu’elle trouve inadmissible que cette affaire ait été médiatisée !