Un dimanche passé à zapper en tous sens pour ne rien perdre de l’actualité politique : discours de SARKOZY à la mutualité, Discours de ROYAL à Villepinte, émission consacrée à Bernadette CHIRAC, assortie d’une interview du Président de la République…
Première impression « à chaud » : malgré la percée dans les sondages de François BAYROU, la campagne, qui commence à s’accélérer, est fortement marquée par une bipolarisation Nicolas – Ségolène, tandis que le couple présidentiel commence à envisager la possibilité de servir la France autrement…. Rien de bien nouveau, jusque là !
Par contre, ce qui est inédit c’est le positionnement idéologique et moral de ces 2 candidats.
D’un côté, une candidate PS qui, malgré le pillage évident de concepts, formules et idées défendues depuis longtemps par l’UMP, essaie d’inverser la tendance des intentions de vote en se positionnant beaucoup plus à gauche et en persistant dans une vision très manichéenne de la société française.
Elle nous fait un « remake » mitterrandien des 101 propositions et essaie de caresser son électorat de base dans le sens du poil, à coup de mesures démagogiques qui vont à l’encontre de l’objectif affirmé de réduire la dette publique : hausse des retraites, ré-édition des emplois jeunes, gratuité des soins pour les mois de 16 ans, allocation pour les jeunes… Toute une batterie de mesures qui ne réformeront en rien la société française en profondeur, juste des appels du pied vers ceux qui comptent encore et toujours sur plus d’Etat pour résoudre leurs problèmes…Toujours plus de droits et de moins en moins de devoirs !
Plus que jamais l’opposition d’une France contre une autre, les jeunes contre les vieux, les banlieues contre les quartiers sereins, le travail contre le capital, le public contre le privé, les retraités contre les actifs….
En face, Nicolas SARKOZY, qui veut rassembler tous les Français, souhaite réformer en profondeur, réconcilier les Français avec la France, avec le travail, le mérite et la responsabilité.
Un candidat qui a une ligne directrice forte, un véritable projet de société, et non un catalogue de mesures disparates.
Le candidat d’une droite républicaine pragmatique et dynamique, ambitieuse et solidaire, le candidat d'un rassemblement animé de valeurs et de convictions, qui refuse les étiquettes politiques sectaires.
Le discours prononcé ce dimanche à la Mutualité est, à cet égard, très révélateur :
Téléchargement chargement_de_ump_sinformer_discours_rassembler_tous_les_francais.pdf
Voici 2 sondages qui semblent conforter cette analyse :
Les mesures proposées dimanche à Villepinte par Ségolène Royal sont jugées positives pour l'économie française, mais c'est le programme économique et social de Nicolas Sarkozy qui est jugé le meilleur, selon un sondage BVA pour BFM et Les Echos à paraître mercredi.
36% des personnes interrogées estiment que le ministre de l'Intérieur propose "le meilleur programme économique et social", 33% jugeant que c'est Mme Royal et 17% François Bayrou.
Parmi les personnes ayant vu, lu ou entendu parler du meeting de Ségolène Royal, 53% jugent que son programme n'a pas été convaincant, 43% étant d'un avis inverse, 54% qu'il n'est pas innovant, contre 42%, et 54% qu'il n'est pas solide, contre 39%, selon une autre enquête BVA pour Le Figaro et LCI, à paraître mercredi.
Rédigé par : milou | mercredi 14 février 2007 à 14:10
Ce qui est le plus frappant dans le programme de la candidate socialiste c'est la liste impressionnante des sujets éludés :
Rien sur le financement des retraites des Français, alors qu'elle annonce une hausse de 5% pour les petites retraites (sans donner d'ailleurs sa définition d'une petite retraite). Qu'est devenue la proposition du PS de supprimer les lois Fillon ? Comment veulent-ils garantir le paiement de nos retraites ?
Rien sur le déficit budgétaire qui endette nos enfants alors que la quasi-totalité de ses propositions aboutit à augmenter les charges de l'Etat. Qu'est devenue la proposition de François Hollande d'augmenter les impôts sur le revenu des Français qui travaillent ?
Rien sur notre indépendance énergétique et sa position vis à vis de l'énergie nucléaire qui pourtant permet à notre pays de se classer parmi les bons élèves dans la lutte contre le réchauffement climatique. Qu'est devenue sa proposition de fermer la moitié de nos centrales nucléaires ?
Rien sur le financement de notre protection sociale alors qu'elle veut accorder la gratuité des soins aux moins de 16 ans, ce qui reviendra en fait à faire un cadeau aux mutuelles et assurances complémentaires qui assument aujourd'hui les frais des soins des plus jeunes. Est-ce crédible de ne pas parler des autres questions alors que nous vivons dans un pays où le nombre des plus de 80 ans va doubler ?
Rien sur la politique d'immigration. Est-elle favorable aux régularisation massives et automatiques des clandestins comme le propose Laurent Fabius ou d'une autre politique qu'elle ne définit pas ? Est-il sérieux de vouloir rétablir la régularisation automatique au bout de 10 ans de ceux qui vivent en fraude sur notre territoire ?
Au final, la grande différence qui se fait jour entre Madame Royal et Nicolas Sarkozy est que les socialistes accumulent les dépenses nouvelles sans proposer aucune nouvelle recette, leur programme est celui de l'irresponsabilité. De son côté Nicolas Sarkozy veut une France responsable, chacune de ses mesures est financée.
L'augmentation qu'il propose par exemple, des petites retraites trouve son financement dans la réforme des régimes spéciaux.
Rédigé par : sardine | mercredi 14 février 2007 à 15:55