À quatre jours du second tour de l'élection présidentielle, c'était hier soir le grand rendez-vous télévisé entre Nicolas SARKOZY et Ségolène ROYAL.
Le débat était très attendu par les Français, privés de ce temps fort de l'élection présidentielle en 2002.
Je me réjouis qu'il ait permis une véritable confrontation entre les deux candidats qualifiés pour le second tour.
Mais surtout, Nicolas SARKOZY a, une fois de plus, démontré qu'il était le seul apte à assumer, demain, la plus haute fonction et les plus hautes responsabilités.
S'il a fait preuve de détermination, de maîtrise des enjeux et des propositions, Madame ROYAL n'a avancé que des généralités, se défaussant sans cesse sur les partenaires sociaux au lieu de prendre ses responsabilités.
Elle n'a, par exemple, rien proposé sur la réduction de la dette, la relance de la croissance et de l'activité économique.
Si le candidat de l'UMP a apporté précision et clarté, sa concurrente s'est perdue dans une argumentation brouillonne, empreinte de confusion.
Madame ROYAL est, en effet, restée floue tant sur la fiscalité ou les 35 heures que sur l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, sur la réforme des retraites ou l'évolution de nos institutions.
Si Nicolas SARKOZY a amené pondération, respect, calme et sérénité, elle n'a étalé que virulence, agressivité, crispation et perte de sang-froid.
Madame ROYAL a, à plusieurs reprises, cherché à le pousser dans ses retranchements, l'attaquant sur son bilan. Ce fut peine perdue. Nicolas SARKOZY a notamment rappelé que si la délinquance avait augmenté de 18% sous le Gouvernement Jospin, elle avait baissé de 10% pendant son activité au Ministère de l'Intérieur.
C'était, en outre, très malhabile de la part de Madame ROYAL de s'être mise "en colère" au sujet de la scolarisation des enfants handicapés. Et si elle a dénoncé "l'immoralité politique" de son rival, elle aurait dû observer que la première exigence de la moralité en politique, c'est de dire la vérité. À ce sujet, précisément, le nombre d'enfants handicapés scolarisés a été multiplié par deux entre 2002 et 2007.
Tout simplement, si Nicolas SARZOZY était "concentré" et "responsable", Ségolène ROYAL n'était que "très heureuse d'être là".
C'était un duel qui a permis d’éclairer les Français, tant sur la forme que sur le fond, tant sur les projets que sur les idées et les valeurs.
À eux de se déterminer, dimanche prochain.
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